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mercredi 22 février 2017

Dans ma playlist : Lady Wood - Tove Lo

Coucou les choux.

Tove Lo est une chanteuse suédoise de 29 ans. En 2015, son univers dark pop très personnel est projeté sur le devant de la scène musicale avec son premier album Queen of the Clouds. Un album que j'ai personnellement adoré! Avant même que j'aie eu le temps de me remettre de cette claque auditive, Tove annonçait déjà son deuxième album avec un single promotionnel déroutant mais efficace: "Cool Girl". C'est donc le 28 octobre 2016 que sort Lady Wood.

Un album féministe?

La pochette de l'album est explicite: il n'y aura pas de tabou dans Lady Wood. Que ce soit à travers la photo, montrant le bas ventre d'une femme (une référence au légendaire Like a Prayer de Madonna?) ou la calligraphie, où les "O" de Tove Lo prennent la forme de vagins stylisés, la sexualité féminine semble au coeur de cette oeuvre. Tove Lo elle même explique le sens du titre "Lady Wood" par ce qui s'apparenterait à une érection féminine.

Dans cet album, et notamment la première partie, "Fairy Dust", sont évoqués les différents aspects de la féminité, qu'ils soient beaux ou laids.


Le single "Cool Girl" évoque l'image de la femme parfaite voulue par la société. Dans ce titre entraînant au paroles ironiques, Tove Lo se fait passer pour une femme "cool", détachée dans ses relations amoureuses et libérée. En vérité, elle se révèle dans les autres titres être une femme passionnée, voire torturée, comme on peut le voir dans son court métrage musical (réservé à un public averti). C'est dans ce rejet de l'image de la femme parfaite, idolâtrée par la société, que je vois la dimension féministe de cet album.


"True Disaster" est selon moi le titre le plus marquant de l'album. Malgré un son électronique digne des plus grands tubes pop scandinaves, les paroles sont plutôt sombres et décrivent l'attirance destructrice que certaines femmes peuvent avoir pour des hommes qu'elles savent mauvais pour elles.

Le plaisir, la souffrance et l'éternel recommencement

La seconde partie, "Fire Fade", est beaucoup plus calme. Elle décrit la sensation de vide que l'on ressent une fois que les moments d'extase se sont envolés. Cette partie s'ouvre avec l'excellent "Don't Talk About It". Lente mais toute en puissance, cette chanson parle des non-dits et de la façon dont on peut noyer ses problèmes pour ne pas y faire face.

Si Fairy Dust représente l'enthousiasme des rencontres, de l'amitié, de la sexualité et de l'amour, Fire Fade représente la déception, l'ennui, la solitude.

J'aime aussi "Imaginary Friend" qui, malgré une apparente simplicité et une mélodie un peu plate, parle de la difficulté de garder confiance en soi lorsque le monde entier semble  vouloir nous décourager. Il ne s'agit pas juste d'un ami imaginaire mais d'une véritable métaphore de l'espoir.

La dernière chanson, "WTF Love Is", aborde la question des clichés habituellement associés à l'amour. A travers ce titre, elle exprime le souhait de pouvoir vivre une relation "normale", même si c'est cliché.


Plus sombre et abouti que son prédécesseur, Lady Wood est un formidable album qui explore les hauts et les bas de la vie. La production, à mi-chemin entre techno et pop girly, est aussi travaillée que les textes. Avec cet opus, Tove Lo a su se réinventer tout en restant fidèle son univers personnel.

J'ai adoré: True Disaster. Malgré les écoutes en boucle je ne m'en lasse pas!
J'ai moins aimé: Influence. Un premier titre un peu timide.
Ma note: ♥♥♥♥♥



Plein de bisous. ♥

vendredi 28 octobre 2016

Dans ma playlist : Joanne - Lady GaGa

Coucou les choux à la citrouille!

La plus gaga des Lady fait son grand retour! Plus de 3 ans après ARTPOP, Lady Gaga sort son 5e album, Joanne, le 21 octobre 2016. Après cette longue parenthèse, en grande partie consacrée à ses collaborations avec le jazzman Tony Bennett ainsi qu'à son rôle dans la série American Horror Story, la chanteuse opère un véritable virage. A travers ses sonorités folk-rock, Joanne rend hommage à sa tante décédée. Les hits dance pop ayant fait son succès laissent place à des titres beaucoup plus calmes et épurés. Est-ce pour autant la fin du règne de Lady Gaga sur la pop? C'est ce que nous allons voir!


Des influences folk et rock

Beaucoup de Little Monsters reprochent à Gaga d'avoir délaissé la pop pour la country dans ce nouvel album. Même si ce n'est pas exactement mon avis, on ne peut nier l'influence de ce genre sur son travail. Le premier titre de Joanne, "Diamond Heart" m'a d'ailleurs fait très peur. Dans ce titre, Gaga semble évoquer son propre parcours initiatique, à travers celui d'une jeune américaine libérée, imparfaite mais au coeur d'or, qui danse dans les bars pour quelques billets. Dans un style rock énergique, cette chanson nous livre une certaine vision du rêve américain. Malheureusement, le mélange pop-rock-country a du mal à convaincre et ce titre prend des allures de soupe de producteurs plutôt que de potentiel hit.

C'est heureusement tout le contraire qui se passe sur le reste de l'album. Lady Gaga et ses producteurs (Mark Ronson et BloodPop) nous offrent une atmosphère intime et chaleureuse, dévoilant alors une autre facette de la diva. La guitare a une place prépondérante et ce n'est pas pour nous déplaire. La plupart des morceaux restent pourtant très accessibles et finalement plus pop qu'ils ne le laissent penser au premier abord. Le rock endiablé de "A-Yo" ressemble à bien des égards à "Shake It Off" de Taylor Swift en plus réussi. Quant à "John Wayne", c'est un mariage parfait entre pop et folk.. "Sinner's Prayer", dans son style country plus assumé, aura du mal à convaincre les plus réticents mais reste un morceau de qualité grâce à son riff puissant. Une chose est sûre, cet album vous donnera envie d'enfiler des santiags et de partir pour un road trip avec vos proches.

Un retour aux sources

Le single "Perfect Illusion", pourtant le plus dance et potentiellement tubesque de tous les titres de l'album, a divisé les fans comme la critique. En cause, le chant très brut, parfois même crié, de l’interprète, qui a pu donner à certains un sentiment de bâclé malgré la production impeccable de l'instrumentale. Cette voix sans filtre est pourtant pour moi ce qui fait le charme de cet album. Lady Gaga chante avec ses tripes exactement comme elle le ferait en live.

Les fans les plus anciens reconnaîtront dans certaines chansons une patte qui s'approche de celle de l'ère The Fame, voire de ses tout premiers titres avant la célébrité. Je pense notamment à "Just Another Day" qui aurait tout à fait sa place dans une Starlight Revue. "Dancing in Circles" se démarque également des autres par son style electro-pop teinté d'influences orientales. Avec son refrain susurré et langoureux, il rappelle la Gaga sexy et provocante de The Fame.

On trouve également dans la production de Mark Ronson un côté rétro qui se rapproche des sons 80s de Born This Way et apporte de la gaieté à cet album plutôt mélancolique dans son ensemble. Petite déception pour "Hey Girl" qui manque un peu de pêche malgré la voix exceptionnelle de Florence Welsh.

Un album intime et émouvant

Paradoxalement, les titres les plus simples et les moins dance sont les plus efficaces. On peut véritablement sentir la sincérité qui s'en émane. Lady Gaga déclare dans un interview que cet album est le reflet de la femme qu'elle serait si la célébrité n'était pas rentrée dans l'équation. Il est le reflet de celle qu'elle est entourée de sa famille, de ses amis et de son amant. Aussi, les paroles sont beaucoup plus intimes que le sont celles de ses albums précédents et sont mises en valeur par des instrumentales le plus souvent sobres. Dans "Joanne", qui est l'un des meilleurs titres de l'album, on a l'impression de se retrouver en tête à tête avec Gaga et sa guitare, en totale symbiose avec l'émotion de cet hommage.

Dans "Angel Down", cette émotion prend une tournure politique puisque la chanteuse à révélé que les paroles faisaient référence au meurtre de Trayvon Martin et aux agressions policières sur la communauté noire.

Enfin, on ne peut terminer cet article sans mentionner "Million Reasons", une magnifique ballade traitant des difficultés de couple, qui commence par un simple piano voix pour gagner progressivement en émotion.





Si l'on est bien loin du bling de ses autres opus, Lady Gaga a su faire de Joanne une perle rare de sincérité et d'émotion qui, même si elle ne plaira pas à tout le monde, ne peut pas laisser indifférent. Malgré quelques titres médiocres, l'ensemble pop-folk reste cohérent. Une fois de plus, Lady Gaga aura su se réinventer et surprendre son public.

J'ai adoré: Angel Down. Chanson magnifique pour un message universel.
J'ai moins aimé: Just Another Day. La Gaga de The Fame ne me manque pas vraiment.
Ma note: ♥♥♥♡♡
Plein de bisous. ♥

mardi 27 septembre 2016

Dans ma playlist : AIM - M.I.A

Coucou les choux!

Je vais vous parler aujourd'hui de AIM, le 5e album de M.IA, sorti le 9 septembre 2016. Celle-ci a d'ailleurs annoncé à la presse ce 5e album comme le dernier de sa carrière. Ce me fait tout drôle car c'est une artiste que j'ai toujours apprécié. Cela fait en effet 11 ans que Mathangi Arulpragasam, de son vrai nom, créée des chansons uniques, mélangeant hip-hop, électro et musiques du monde. D'origine Sri Lankaise, M.I.A n'hésite pas à aborder dans ses chansons des sujets politiques comme la guerre, l'immigration ou encore la pauvreté.

[De nombreux titres ne sont pas disponibles sur Youtube, je vous invite donc à écouter l'album sur Deezer ou autre plateforme de streaming en toute légalité. ♥]


AIM ne déroge pas à la règle. Le premier titre, "Borders" (traduisez "Frontières) est un hymne hip-hop entraînant qui fait référence à plusieurs problématiques politiques (la crise des réfugiés, les violences policières et les inégalités de manière générale), mais également aux codes de la culture pop (être la reine, faire du chiffre, faire le buzz, etc...). Ce titre est pour moi une véritable pépite qui incarne toute l'ambiguïté de M.I.A entre rap bling bling et paroles engagées.


La crise des migrants semble être le fil conducteur de cet album. Ayant elle même été réfugiée en Inde plus jeune, M.I.A explore dans cet album différentes facettes de la vie de réfugiés. "Jump In" en est l'exemple le plus flagrant. Dans ce court titre, presque entièrement a capella, elle parle tout simplement du projet de sauter dans un van pour franchir la frontière et s'approprier un rêve... Le rêve américain? Difficile de le dire tellement ce titre est étrange et agaçant, probablement volontairement. Dans "Ali r u ok?", elle évoque en outre le problème du surmenage inhérent à la pauvreté des immigrants. La version non deluxe de l'album s'achève d'ailleurs sur "Survivor", un hommage touchant au courage et à l'abnégation des réfugiés porté par une instrumentale pop et aérienne.


Malheureusement, les nombreux messages politiques de cet album sont parfois noyés dans des titres parfois un poil sur-produits à mon goût, comme "A.M.P (All My People)", "Swords" (dans la version deluxe) ou même "Go Off", sur laquelle a participé Skrillex. Si ces productions, entre hip-hop et samples bollywoodesques, sont caractéristiques du son de M.I.A, on peut ressentir une certaine fatigue à écouter plusieurs de ces gros titres bien lourds à la suite. C'est un peu comme faire un beau voyage, mais sans se poser un seul instant pour profiter de la vue. Certains titres sont aussi tout simplement bizarres: "Bird Song", dans lequel la chanteuse développe une série de jeux de mots sur les oiseaux, a particulièrement retenu mon attention sans que je ne sache si c'est en bien ou en mal.


Cependant, certains titres sortent clairement du lot et dévoilent une M.I.A plus calme et accessible au grand nombre. En témoigne "Freedun" son duo avec Zayn Malik. Il s'agit d'un titre planant et mélodieux exaltant la liberté. Dans "Foreign Friend", une ballade douce et mélancolique, elle semble évoquer l'intégration et l'amitié entre les peuples. Enfin, "Finally", produite par le français Fakear, est une chanson dancehall sans chichi mais positive et efficace.


En de nombreux aspects, AIM ressemble à d'autres albums de M.I.A. Il est le reflet d'une personnalité originale, féroce et engagée, d'une femme qui n'oublie pas ses origines tout en étant résolument moderne. Parfois déroutant, il n'en reste pas moins un album de grande qualité, hypnotisant et badass à la fois, à l'image de l'univers mystérieux et cosmopolite de son auteure. A 41 ans, M.I.A peut sans aucun doute être fière de son dernier bébé.

J'ai adoré: Finally. Un hymne universel à la confiance en soi,
J'ai moins aimé: Fly Pirate. Trop bruyant et répétitif.
Ma note: ♥♥♥♡♡

C'est tout pour aujourd'hui les choux. On se retrouve bientôt pour les coups de coeur de l'été et une autre review musique déjà en préparation. 

Plein de bisous. ♥

jeudi 9 juin 2016

Dans ma playlist: Dangerous Woman - Ariana Grande

Coucou les choux!

Aujourd'hui on s'attaque à la critique du 3e album d'Ariana Grande, Dangerous Woman, paru le 20 mai 2016.

En seulement quelques années, la Disney girl s'est muée en pop star planétaire grâce à son charisme et à sa voix d'or, souvent comparée à celle de la diva Mariah Carey! Très bien entourée, elle arbore, à même pas 23 ans, un impressionnant palmarès d'albums, d'EP et de titres à succès. Avant d'entrer dans le vif de la critique, je tiens à préciser que contre toute attente je ne supporte pas le personnage d'Ariana Grande malgré mon admiration pour sa technique vocale. Elle est belle, elle chante bien, mais que voulez vous, ca ne passe pas. Cette critique ne pourra donc être totalement objective, mais je vous promet d'essayer de faire de mon mieux et de me concentrer sur la musique et rien que la musique. Et qui sait, Dangerous Woman pourrait peut être me surprendre. ;)


La couverture est sobre et élégante en noir et blanc. On peut voir Ariana Grande porter un masque de lapin. Ce masque symbolise visiblement la démarche de l'album : tout en gardant son image de "nice girl" (les oreilles de lapin), Ariana montre avec ce masque en latex rappelant l'univers BDSM qu'elle a aussi une facette femme fatale. La sensualité est en effet au coeur de Dangerous Woman. Cela se ressent tant dans l'interprétation que dans les choix instrumentaux en passant évidemment par les paroles.


L'album démarre en surprise avec avec Moonlight, une ballade aérienne et romantique qui est pour moi l'un des titres les plus réussis de l'album. Comme le montre également le premier single (également appelé Dangerous Woman), Ariana Grande est revenue à des sons R&B traditionnels voire retro, avec de vrais instruments, qui me rappellent son tout premier album.

Mais Dangerous Woman explore aussi le R&B moderne avec des titres comme Let Me Love You avec Lil Wayne ou Everyday avec Future. Ainsi, sonorités modernes et traditionnelles se succèdent le long de l'album de manière harmonieuse, en grande partie grâce à une production sonore impeccable.


Malheureusement, cette homogéneité est telle qu'elle finit par desservir l'album qui s'avère lassant. L'ensemble est molasson, malgré quelques touches funk appréciables sur des titres comme Be Alright, le single Into You mais surtout Greedy où Ariana parvient enfin à proposer une chanson entraînante, vocalement impressionnante et qui lui va à merveille. Impossible de ne pas avoir envie de danser lorsque j'entend les premières notes.


En outre, le bon vieux thème usé jusqu'à la corde de l'amour est désespérément omniprésent. Genre, sur 100% des chansons, pour vous donner une idée. Je déplore un réel manque de prise de risque de ce côté là. Ariana Grande est une vocaliste hors pair mais semble se cantonner toujours au même rôle et ne parvient pas à me faire ressentir d'émotions que ce soit avec le message de ses chansons ou avec sa voix. On attendrait presque un crac, une note approximative, un souffle peut être, mais rien y fait, l'ensemble reste trop  lisse, avec une impression d'artificialité désagréable.

On arrive pourtant à déceler un potentiel de temps à autres notamment dans Touch It (sur la version deluxe). La mélodie un peu triste de cette chanson semble révéler une autre facette de la chanteuse. J'apprécie également la maturité du titre Leave Me Lonely, même si la voix particulière de Macy Gray y est pour beaucoup.


Dangerous Woman n'est pas inaudible, mais reste loin de marquer les esprits. Malgré une production réussie, le manque d'originalité et de maturité plombe cet album qui s'adresse à un public large et pas trop regardant. Mon sentiment sur cet album est complètement inverse que celui que j'avais eu sur ANTI de Rihanna. Au lieu d'avoir certaines chansons superbes et d'autres horribles, on a affaire à un ensemble médiocre. A l'exception de Greedy, les bonnes surprises sont sans conteste sur la version deluxe de l'album. Etre une "Dangerous Woman" ce n'est probablement pas seulement montrer son côté sexy, mais aussi prendre des risques et dévoiler ses blessures profondes.

J'adore: Side To Side, une chanson un peu reggae pimentée par le flow de Nicki Minaj.
J'aime moins: Let Me Love You, ce style de chanson est déjà vu et revu.

Ma note: ♥♥

Ma note aurait probablement été plus généreuse si j'adherais à la voix et au style d'Ariana Grande. Y-a-t'il des arianators parmi les lecteurs? Avez vous apprécié cet album?

Plein de bisous musicaux. ♥

mardi 26 avril 2016

Dans ma playlist : 99¢ - Santigold

Coucou les choux!

On se retrouve aujourd'hui pour une critique de 99¢, le dernier album de Santigold!

Santi White, alias Santigold, est une véritable popstar de la scène alternative depuis ses débuts fulgurants en 2008.  Son style fashion irréprochable et sa voix atypique la font se démarquer. Malgré un rythme de parution d'album plutôt lent, Santigold sait très bien se faire attendre, un peu à la manière un grand cru. Entre ses réalisations personnelles, elle collabore avec de nombreux artistes et a récemment participé à la bande originale du dernier Hunger Games. C'est le 26 février 2016 que sort son 3e album 99¢, soit 4 ans après Master of my Make Believe. Bien que je lui préfère son prédécesseur, cet album fût lui aussi encensé par la critique pour sa production juste et son univers à la fois pop et sombre. Peut-elle continuer sur sa lancée? C'est ce que nous allons voir...



Cette couverture semble dénoncer une certaine "cheapisation" (je sais pas si je me fais bien comprendre...) de la musique de par la pochette plastique, les multiples objets et bien sûr le titre de l'album. On constate surtout qu'elle détonne par rapport à celle du précédent opus. Au revoir le dark! Ici, Santigold annonce la couleur d'un album plutôt girly et résolument positif



Le premier titre nous plonge directement dans l'ambiance. Véritable hymne à l'amour de soiCan't Get Enough of Myself est une chanson puissante et positive qui semble tout droit sortie des années 80. Cette influence 80s se retrouve plus ou moins tout le long de l'album. C'est particulièrement frappant sur Rendezvous Girl, où l'on jurerait entendre un sample du célèbre Take on Me de A-Ha.


99¢ réunit tous les éléments qui ont fait le succès de Santigold en proposant une pop travaillée, accessible mais pas mainstream et saupoudrée d'influences variées: une bonne dose de reggae (Big Boss Big Time Business, Chasing Shadows), un soupçon de rock (Who I Thought You Were, All I Got), quelques gouttes de hip-hop (Who Be Lovin Me) et une pincée de tribal africain (Before the Fire). Prenez tout ça et secouez, vous obtiendrez une chanson de Santigold!



Si la majorité des sons de l'album est plutôt joyeuse, certains titres sont sans contestes plus sombres. Walking On a Circle ou l'étonnant Outside the War en sont des exemples. Grâce à un travail intelligent sur la production autant que sur la voix, ces titres nous transportent littéralement dans un univers sonore à la fois inquiétant et entêtant. Ils rappellent aussi que Santigold est loin de n'être qu'une artiste pop : le côté un peu expérimental de ses débuts se retrouve ici.



99¢ est donc pour moi un des meilleurs albums du moment. Il réussit comme les précédents à conserver une grande cohérence malgré ses influences éclectiques. Le parti pris de proposer un univers pop et joyeux est une belle prise de risque qui rend cet ouvrage accessible tout en restant séduisant pour les amateurs plus exigeants et fidèle au style Santigold.

J'adore: Who Be Lovin Me. Ce duo avec le rappeur ILOVEMAKONNEN est plus planant que la drogue.
J'aime mois: Je dois vraiment répondre? Bon, OK, disons All I Got


Ma note: ♥♥♥♥♥ Tous les titres me plaisent. Que demander de plus?

Une critique un peu plus courte qu'à mon habitude... J'ai laissé quelque chansons de côté car je ne voulais tout simplement pas me répéter, je trouve tout l'album extra et je vous invite à le découvrir par vous même!

PS: Les critiques musicales sont dorénavant regroupées sous le libéllé "Dans ma playlist" pour que le lecteur puisse les retrouver plus facilement. ;)


Plein de bisous. ♥

mardi 1 mars 2016

Dans ma playlist: ANTI - Rihanna

Coucou les choux!

Rihanna est enfin de retour ! Après avoir été plusieurs fois repoussé, ANTI est finalement disponible à l'écoute depuis le 27 janvier 2016. Cette véritable working girl en est à présent à son 8e album depuis ses débuts en 2005. 

Je suis partagée concernant Rihanna... je pense qu'elle est capable du meilleur comme du pire. Dans tous les cas, le rythme effréné de parution de ses albums la dessert très clairement selon moi: jusqu'à Unapologetic on avait droit à un album par an, comme par hasard toujours en novembre, avant les fêtes (si c'est pas de la musique commerciale ça) et la qualité n'a pas toujours été au rendez-vous pour moi. Toute fois, j'ai toujours eu quelques bonnes surprises avec Riri. Rated R reste un de mes albums fétiches et le succès de Unapologetic, après cette horreur de Talk That Talk (désolée pour les fans mais cet album s'apparente à un caca d'oiseau pour moi...), m'a montré qu'elle sait rebondir. De plus, Bitch Better Have My Money, l'un des 3 singles promotionnels sortis entre temps, est vraiment le feu! Ajoutons à ça les mystérieuses vidéos ANTIdiaRY qui m'ont beaucoup intriguée. J'étais donc très confiante quant à cet album qui, pour une fois, a bien mijoté maintenant quelques années.


Ca commence vraiment bien avec Consideration, avec SZA en featuring. Ce titre représente bien la volonté de Rihanna de proposer un son R&B plus sombre et alternatif. Veut elle rivaliser avec des icones du genre comme FKA Twigs ou justement SZA, qui prennent de plus en plus d'importance sur la scene hip-hop? L'interlude James Joint et Kiss It Better, qui suivent cette ouverture, ne sont pas trop mal bien que pas transcendants à mon sens.

C'est lorsque j'ai écouté Work, 4e titre de l'album mais surtout lead single, que j'ai senti que les choses n'allaient pas être aussi simples. Malgré une petite influence caribéenne agréable, ce titre me semble plat, agaçant et banal. Il n'y a aucune prise de risque sur cette chanson ou Rihanna se contente de marmonner quelques clichés entre deux avalanches de "workworkworkworkwork". Drake ne parvient malheureusement pas à élever le niveau. Très mauvais choix de single selon moi. Et où est l’intérêt de proposer deux clips en un si aucun des deux ne montre un minimum d'originalité? 


Une partie de cet album s'avère, à ma grande déception, présenter les mêmes défauts que Work. Peu de prises de risques vocales, des paroles impersonnelles, un manque flagrant de réelle mélodie et une répétitivité agaçante, auxquels viennent s'ajouter une production parfois un peu lourde et une atmosphère globale dark qui semble presque forcée. Même si quelques titres parviennent à tirer un peu leur épingle du jeu (Desperado, Needed Me ou Same Ol' Mistakes... Ah, c'est une reprise de Tame Impala? Autant pour moi, dommage...),  on est loin d'un Rated R ou Rihanna semblait réellement livrer son côté sombre sans filtre.

Never Ending annonce la seconde partie de l'album, plus traditionnelle. Ce morceau, entièrement acoustique et très pop, est complètement à l'opposé des titres précédents! On a enfin droit a des paroles qui racontent une histoire et à une voix sans vocodeur. Je regrette cependant une fois de plus le manque d'investissement vocal et l'incohérence de ce morceau par rapport au projet de ANTI.

Les trois derniers titres sauvent l'album du désastre. Love On The Brain propose un délicieux R&B rétro à la R Kelly et permet enfin à Riri de se lacher. L'interprétation est au top, la performance vocale est là, que demander de plus? Higher est dans la même veine, avec de véritables envolées lyriques qui ne pourront pas vous laisser indifférents. Quel dommage qu'il soit si court! Enfin, Close To You, qui n'est pas sans rappeler Stay de son précédent album, conclut l'album sur une note plus calme avec une ballade piano /cordes appréciable. 

La version deluxe propose 3 titres supplémentaires. Goodnight Gotham constitue une courte transition vers les deux titres suivants qui relèvent plus de la première partie de l'album que de sa fin. Pose me rappelle un peu Bitch Better Have My Money avec son univers gangsta, mais Rihanna ne se contente au final que de s'égosiller pour pas grand chose. Quant à Sex With Me, une énième chanson sur le sexe qui ne surprendra pas grand monde. La version deluxe n'est donc pas indispensable.


Conclusion mitigée pour le 8e album de la belle barbadienne. Certaines chansons m'ont vraiment plu, d'autres m'ont hérissé les poils de dégoût auditif.  Comme souvent avec Rihanna, il y a beaucoup trop de producteurs et compositeurs mobilisés ce qui entraîne fatalement un ensemble peu personnel et parfois lassant. J'espère que son équipe ne fera pas à nouveau d'erreur pour le choix des prochains singles... Je donne à ANTI la moyenne car j'apprécie sa démarche de proposer un contenu différent et moins pop. Même si ce n'est pas toujours une réussite, Rihanna peut se vanter d'avoir essayé de sortir de sa zone de confort en surprenant  le public. ANTI réussit en cela sa visée principale: être un ANTI-album.

J'adore: Higher. J'aurais pu continuer à pleurer d'émotion si la chanson n'était pas aussi courte.
J'aime moins: Work et Woo. Insupportables par leur répétitivité.

Ma note: ♥♥♥

Avez vous écouté ANTI? Si oui, avez vous comme moi été décu?

Plein de bisous. ♥

vendredi 19 février 2016

Dans ma playlist : This Is Acting - Sia

Bonjour les choux!

Aujourd'hui je vous parle du nouvel album de Sia!

This Is Acting est le 7e album de l'australienne Sia Furler. A tout juste 40 ans, Sia a déjà fait ses preuves en tant qu'interprète comme qu'en tant qu'auteur puisqu'elle a déjà écrit pour les plus grands. Cependant, c'est grâce au superbe 1000 Forms of Fear qu'elle devient l'icône pop qu'elle est aujourd'hui avec des titres incontournables comme Chandelier ou Elastic Heart. Après une telle réussite, j'étais plus qu'impatiente de découvrir le prochain album. Sia et son équipe ont réussi à entretenir engouement en dévoilant informations et singles au compte goutte jusqu'à la date de sortie, le 29 janvier 2016.


C'est une Sia à plusieurs facettes qui se dévoile dans cet album. La pochette nous en donne d'ailleurs le ton: la sobre perruque blonde de 1000 Forms of Fear a laissé place à un drôle de personnage grimaçant et enfantin, coiffé cette fois d'une perruque bicolore. Si Sia a toujours été une artiste secrète, elle choisit ici de se dissimuler derrière des rôles, d'où le titre "This is acting" (ceci est un rôle, un faux semblant). En écoutant l'album, c'est ce qui m'a le plus frappé: j'avais l'impression que Sia incarnait tour à tour différents personnages. Je n'ai découvert que plus tard qu'elle avait révélé que l'album était composé en majeure partie de chansons composées... pour d'autres chanteuses! Il n'est donc pas étonnant que cet oeuvre apparaisse en rupture avec le style habituel de Sia.

Le premier titre, Bird Set Free, est pourtant loin d'annoncer la couleur. Cette ballade semble tout droit sortie de son précédent opus avec ses arrangements percussion / piano simples mais efficaces. D'ailleurs, elle me rappelle (un peu trop) Dressed in Black, le dernier titre de 1000 Forms of Fear. Faut il voir dans cette ressemblance une volonté de faire une sorte de transition entre les deux albums?


Les deux titres suivants restent dans la même veine, tout en continuité avec ce qui a fait la force de Sia: des paroles fortes, des performances vocales irréprochables et des arrangements tout en piano et instruments traditionnels.

Et là... BOOM! Move Your Body. Une chanson rapide, voire effrénée, des paroles simples mais entêtantes (Woooah-ah-ah! Woaoah-ah-ah! Ah! Ah!), le tout accompagné d'une production très électronique (et un peu envahissante...). J'apprécie toute fois l'ambiance carnaval qui s'en dégage, elle me donne vraiment envie de bouger mon body en rythme! Cette chanson aurait parfaitement convenu à Shakira, pour qui elle était au départ destinée. Dans le même esprit très électro-pop, on peut aussi citer Cheap Thrills (supposément écrit pour Rihanna) et Sweet Design (supposément écrit pour J-Lo, mais je verrais parfaitement Beyoncé sur ce titre). Produits par Greg Kurstin, qui a également collaboré avec Sia pour ses précédents albums, ces titres sont concus avant tout pour être entêtants et efficaces quitte à parfois relayer la superbe voix de Sia au second plan. Dommage.



Pourtant, la magie opère. Des titres comme House on Fire, Reaper ou Broken Glass nous montrent que le talent de Sia, que ce soit au niveau de la technique vocale ou de l'écriture, n'est pas incompatible avec un son plus pop, voire électro. Car au fond, ce que j'aime chez Sia, au delà de ses qualités artistiques, c'est le côté résolument positif de ses chansons, qui donnent envie de se battre, de foncer et de réaliser ses rêves malgré les obstacles. C'est pour cela que This Is Acting est réussi. Clairement moins bon que son prédécesseur selon moi et un peu incohérent par moment, il n'en reste pas moins un album de très bonne qualité, globalement bien produit et surtout un réel plaisir à écouter.

J'adore: Footprints. Cette chanson m'émeut énormément et les paroles peuvent revêtir plusieurs sens.
J'aime moins: One Million Bullets. Cette chanson est originale mais la mélodie ne me touche pas.

Ma note: ♥♥♥♥♡

Y'a-t-il d'autres fans de Sia parmi vous? Le prochain album dans mon viseur est ANTI de Rihanna. Qui gagnera la bataille des divas? Réponse dans les prochains jours... ☺

Plein de bisous musicaux. ♥

mardi 3 novembre 2015

Dans ma playlist : Unbreakable - Janet Jackson

Bonjour les choupinous!

Avant d'entrer dans le vif du sujet et d'inaugurer mon premier article musique, je tiens à expliquer les raisons pour lesquelles j'ai décidé d'aborder ce thème. Lorsque lorsqu'on débute son blog, il est souvent conseillé de définir une sorte de ligne éditoriale, afin de fidéliser ses lecteurs et de sortir du lot. Je me suis longtemps demandé quelle était la mienne. Jusqu'au jour ou j'ai réalisé que ma ligne éditoriale, et bien c'est tout simplement moi, mes passions et qui je suis. Il se trouve, plutôt malheureusement au vu de la société actuelle, que je suis quelqu'un de dispersé et passionné à la fois, de sorte qu'il est impossible pour moi de ne parler que d'une seule chose! Je reviendrai peut être sur le sujet dans un autre article, mais pour l'instant revenons à nos agneaux. J'ai décidé de parler de musique sur ce blog car c'est également quelque chose qui a une grande place dans ma vie. Aussi, je vous proposerai de temps à autres (ça dépendra aussi de si vous appréciez) la critique d'un album récent, histoire de vous faire partager mes goûts musicaux et pourquoi pas d'aiguiser mon sens critique et ma connaissance musicale par la même occasion.

~

Janet Jackson - Unbreakable (Pop / R&B)



A propos de l'album:
Fraîchement sorti le 2 octobre 2015, Unbreakable est le 11e album de Janet Jackson. Il fait suite à une longue pause musicale marquée par des difficultés dans sa vie personnelle et était donc très attendu par les fans. En effet, la chanteuse de 49 ans n'en est pas à son coup d'essai car elle est habituée à côtoyer les sommets des charts depuis ses débuts dans les années 80. Côté production, Janet s'est entourée de Jimmy Jam et Terry Lewis, avec qui elle avait déjà collaboré pour ses albums les plus marquants. En outre, cet album est publié sous son propre label : Rhythm Nation Records. Le premier extrait de l'album, No Sleep, en featuring avec le rappeur J-Cole, a déjà été dévoilé en Juin dernier.



Ce que j'en pense:
C'est pour moi un retour réussi pour Janet Jackson, notamment sur la première partie de l'album où s’enchaînent les potentiels hits. Impossible de s'empêcher de danser sur BURNITUP, un hymne funky célébrant le retour de la chanteuse en duo avec la déjantée Missy Elliot. Janet a su créer des titres pop et accessibles tout en conservant son côté sexy (on oublie ses 49 ans!), son identité musicale résolument R&B et ses influences disco 80s. Difficile d'écouter ce disque sans penser à son frère Michael Jackson. Le fantôme du King of Pop est bien présent tant dans les arrangements et le style que dans la voix, parfois de manière troublante.
Malheureusement, le soufflet retombe un peu sur la seconde partie, avec des titres qui s'avèrent parfois trop faciles, peu entraînants ou déjà vus. Les sons dance laissent place à des ballades, dont certaines avec des arrangements folk voire country déroutants. A trop vouloir mélanger les genres, l'identité musicale se perd. Cependant, derrière l'apparente naïveté des thèmes abordés, on sent que Janet est sincère et c'est ce qui rend cet album cohérent.
En effet, ce n'est pas un hasard si l'album porte le nom du le premier titre, Unbreakable. Cette chanson-hommage sert d'introduction à un album qui se présente comme une véritable conversation entre Janet et ses fans. Au début, elle célèbre la musique, l'amour, puis nous fait part de ses espoirs plus intimes. Le fond touche malgré la forme et la voix est toujours au top pour nous faire vibrer.
Le dernier titre, Gon B Alright, est un très surprenant gospel moderne qui nous sort de la torpeur des précédents et termine l'oeuvre sur une note positive et festive.
En résumé, Unbreakable est un album qui semble destiné aux fans plus qu'au grand public, mais qui s'assure toutes fois de bons succès entre sonorités funk rétro et R&B moderne. La sincérité et la voix de Janet Jackson, ainsi que la production excellente sur certains titres, font finalement de Unbreakable une réussite.

J'ai adoré: Night, funky et électrisant.
Je n'ai pas aimé: Black Eagle, une allégorie un peu obscure et une mélodie trop sobre à mon goût.

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Ouf! J'ai finalement réussi à publier cette critique malgré mon retard huhuhu. S'il vous plait, dîtes moi en commentaire si cela vous a plu! N'hésitez surtout pas également à suggérer des albums sortis où à venir que vous souhaiteriez que je traite. Pour ma part j'ai apprécié cette expérience, je pense donc recommencer dans tous les cas mais peut être en ouvrant un nouveau blog dédié si je m’aperçois que ca ne convient pas à mon blog perso. Je vous retrouve dès que possible pour, je pense, vous montrer mes achats et cadeaux de cet automne! 

Plein de bisous. ♥